On observe une grande diversité ethnique :
- Wolofs (43,3 %), une importante communauté
Les Wolofs sont les plus représentés au Sénégal. Cette forte présence leur à permis à partir de 1960, c'est-à-dire dès l’indépendance d’imposer leur dialecte comme langue usuelle et, même si le français reste la langue nationale, le wolof est désormais la langue de la rue et la plus parlée au Sénégal.
On trouve les wolofs sur l’ensemble du territoire, en particulier au nord de la ligne Dakar-Tambacounda et le long du littoral de Dakar. Si vous rencontrez des familles Faye, Ndiaye, Diop, Mbacke, Diagne… vous saurez à l’évidence que ce sont des Wolofs. Ils sont traditionnellement cultivateurs sédentaires et les premiers producteurs d’arachide du pays.
Nous ne pouvons pas parler des wolofs sans faire allusion au Lébous qui représentent 7% de la population. Bien qu’étant une ethnie à part entière, cette communauté de pêcheurs, originaire principalement de la presqu’île du Cap Vert et de la région de Saint Louis, est communément apparentée aux wolofs.
Les Wolofs sont accueillants et les femmes savent honorer leur réputation de cuisinières hors pair. Nous vous conseillons d’ailleurs de goûter aux rares desserts sénégalais que sont le Fondé et le Lakh, recettes d’origine Wolof.
Évolution de la démographie entre 1961 et 2003 (chiffres de la FAO, 2005). Population en milliers d'habitants.
- Peulhs (23,8 %)
Les Peuls représentent l’un des trois groupes ethniques (avec les Toucouleurs et les Sarakolés), qui ont contribué à l’islamisation d’une partie du Sénégal. À l’origine, ils avaient la peau claire mais au fil des métissages des teints variés sont apparus. Leur corps est longiligne, les cheveux lisses, et les traits. Ce sont avant tout, des nomades venus du Ferlo et de la vallée du Fleuve Sénégal. Les peulhs pratiquent leur langue homonyme qu’on appelle aussi Pulaar ou Fulfulde et ce, principalement dans la région du Fuuta Toro. De nos jours encore, les peulhs restent des nomades qui vivent de l’élevage de zébus qu’ils vénèrent. Ils n’abattent jamais leur bétail et l’importance de leur troupeau leur confère un certain prestige.Toutefois, les conditions climatiques changent, la population augmentent et beaucoup se sédentarisent et exercent maintenant d’autres métiers tels que coiffeur, artisan, tailleur, boutiquier ou encore chauffeur de taxi.
- Sérères (14,7 %), une des plus anciennes ethnies du Sénégal
Les sérères forment, en nombre, la troisième ethnie du Sénégal, après les Wolofs et les Peulhs ; environ un sénégalais sur six est d'origine sérère.
Pour les historiens, les sérères sont originaires de l’Egypte Antique d’où ils ont immigré pour la vallée du fleuve Sénégal ou ils cohabitent avec les Halpoulars. De croyances animistes, ils vont fuir l’islamisation de cette région ainsi que la sécheresse pour s’implanter définitivement dans la région du Sine Saloum.
Influencés par des missionnaires catholiques, ils bénéficient d’un enseignement de grande qualité dans de nombreuses écoles privées catholiques aussi efficaces que prestigieuses par les différents diocèses.
Les sérères sont unis par un lien de cousinage avec les Diolas et les Toucouleurs qui leur permet de se critiquer entre eux mais aussi les oblige à l’entraide et au respect mutuels.
Physiquement ils ont une taille haute et élancée, le teint noir et les traits fins.
- Diolas (3,7 %) gardiens des rites ancestraux
La plupart des diolas sont agriculteurs et cultivent essentiellement du riz et des palmers dont ils extraient l’huile de sève, préparent le célèbre vin de palme. Très attachés à la terre et à la nature, ils sont respectueux des valeurs ancestrales et des traditions mais il faut noter qu’il n’existe pas d griots chez les diolas. Ils ont l’esprit communautaire et chaque village est régi par le conseil des anciens qui prend toutes les décisions importantes.
Ils sont en majorité catholiques bien que de plus en plus de Diolas se convertissent à l’Islam mais ils conservent leur croyance animiste et ils vénèrent de nombreux génies protecteurs auxquels ils consacrent des rites de prières, d’offrandes et de sacrifices.
Depuis longtemps la population était plutôt concentrée sur la façade atlantique, mais l'exode rural a accru l'inégalité de cette répartition. Désormais un sénégalais sur quatre vit dans la presqu'île du Cap-Vert et la capitale est au bord de l'asphyxie.
Outre celle de Dakar, les régions les plus urbanisées sont Ziguinchor, Thiès et Saint-Louis. Les moins urbanisées sont celles de Kolda, Matam et Fatick. C'est dans la région de Tambacounda que l'on trouve la plus faible densité (11 habitants au km²).
On observe également les Malinkés (3,0 %), Soninkés (2,1 %) Manjaques (2%) et quelques autres ethnies moins nombreuses, sans compter les Libanais, les marocains, les Européens et les Chinois, assez présents en milieu urbain 31 à 32%.
À la fin de l’année 2007, 16 966 Français étaient inscrits dans les registres consulaires (y compris les binationaux).